Réflexions Personnelles

Noël sous les panneaux solaires

José Claurint

José Claurint

25 décembre 2025

Noël sous les panneaux solaires

Cette année, Noël sera différent. Pour la première fois, j'ai des panneaux solaires sur mon toit. Et je me demande : est-ce que ça change quelque chose à cette fête ? À cette magie ? À cette mélancolie ?

Le sapin est là, dans le salon, avec ses guirlandes et ses boules. Les cadeaux sont empilés sous l'arbre, emballés avec soin. La table est dressée, avec ses assiettes et ses verres. Tout est prêt. Tout est comme avant. Sauf que cette année, il y a ces panneaux solaires sur mon toit. Ces panneaux qui brillent dans la nuit, témoins silencieux de mes contradictions.

La mélancolie de Noël

Il y a quelque chose de profondément mélancolique dans cette fête. Cette fête de la consommation, de l'excès, de la surcharge. Cette fête où on achète, où on consomme, où on dépense. Et moi, avec mes panneaux solaires sur le toit, je me demande : est-ce que ça change quelque chose ?

Parce que voilà le problème : on peut installer tous les panneaux solaires qu'on veut, si on continue à consommer comme avant, ça ne sert à rien. Et Noël, c'est la fête de la consommation par excellence. La fête où on achète, où on consomme, où on dépense sans compter.

L'authenticité des contradictions

Je me regarde parfois dans le miroir et je me demande : qui suis-je vraiment ? Suis-je cet écolo convaincu qui installe des panneaux solaires ? Ou suis-je cet homme qui achète des cadeaux, qui consomme, qui vit avec ses contradictions ?

Parce que voilà le problème : on peut être les deux. On peut installer des panneaux solaires et consommer toujours autant. On peut être écolo et acheter des cadeaux. On peut critiquer la société de consommation et participer à cette fête. C'est ça, être humain : être plein de contradictions.

La recherche de sens

Il y a quelque chose de profondément humain dans cette recherche de sens. Dans cette tentative de concilier l'inconciliable. Dans cette volonté d'être cohérent tout en acceptant ses contradictions. Et Noël, c'est peut-être le moment où ces contradictions sont les plus visibles.

Parce que Noël, c'est la fête de la consommation, mais c'est aussi la fête de la générosité, de la chaleur humaine, de l'amour. Et peut-être que c'est dans cette contradiction, dans cette complexité, dans cette humanité, que réside la vraie beauté.

L'espoir malgré tout

Mais malgré tout, il y a de l'espoir. Parce qu'on fait ce qu'on peut. Parce qu'on essaie. Parce qu'on cherche. Même si c'est imparfait, même si c'est contradictoire, même si c'est insuffisant. On fait ce qu'on peut, avec nos limites, nos contradictions, nos imperfections.

Et peut-être que c'est ça, l'essentiel. Peut-être que c'est dans ces efforts, dans ces tentatives, dans ces recherches, que réside la vraie beauté. Peut-être que Noël, la vraie magie, elle ne réside pas dans les cadeaux ou dans la consommation. Elle réside dans ces moments de chaleur humaine, dans ces retrouvailles, dans cette générosité.

La vulnérabilité de l'authenticité

Je me souviens de cette conversation avec ma compagne, hier soir. Elle m'avait demandé pourquoi j'avais vraiment installé ces panneaux. Et moi, j'avais répondu avec mes arguments habituels : l'écologie, l'économie, l'avenir de la planète. Mais au fond, je savais que ce n'était pas la vraie raison.

La vraie raison, c'est que j'avais peur. Peur de l'avenir, peur de la finitude, peur de ne rien faire. Et ces panneaux solaires, c'était ma façon de lutter contre cette peur. Ma façon de me rassurer, de croire que je contrôlais quelque chose dans un monde qui m'échappe.

La beauté de l'imperfection

Mais peut-être que c'est dans cette vulnérabilité, dans cette authenticité, dans cette recherche de sens, que réside la vraie beauté. Peut-être que Noël, la vraie magie, elle ne réside pas dans la perfection ou dans la cohérence. Elle réside dans cette humanité, dans ces contradictions, dans ces imperfections.

En attendant, les panneaux solaires brillent toujours sur mon toit. Et moi, je continue à célébrer Noël, avec mes contradictions, mes imperfections, mes recherches de sens. Parce que c'est ça, être humain : être plein de contradictions. Et peut-être que c'est dans cette acceptation, dans cette authenticité, dans cette vulnérabilité, que réside la vraie beauté.